Vous avez très probablement déjà animé votre catalogue en bibliothèque autour de Halloween, mais quid de votre catalogue numérique ? Pourquoi ne pas en profiter pour lui donner un twist et proposer une animation autour de la fête des morts ? Voici quelques éléments qui pourraient vous inspirer, ainsi que des sélections de lectures à mettre en avant, ou à se procurer sur notre plateforme le cas échéant !
Tout d’abord, le contexte :
Le Día de muertos ou Fête des morts est une tradition mexicaine précolombienne. Les civilisations de l’actuel Mexique croyaient dans la vie après la mort. Les âmes, une fois dépourvues de leur enveloppe charnelle, partaient vivre dans l’infra-monde.
Très codifié, le royaume dans lequel on partait vivre cette deuxième vie dépendait majoritairement de la forme dont on était mort. Cependant, peu importait où l’on se trouvait dans le Mictlán (royaume des morts pour les aztèques), l’âme pouvait revenir dans le monde des vivants pendant une période particulière de l’année (la période sombre qui séparait l’année lunaire de l’année solaire).
Les missionnaires espagnols, voyant les similitudes entre ces croyances et l’idée chrétienne de l’enfer, du purgatoire et du paradis ainsi que le concept de la Toussaint, ont permis que ces rituels se perpétuent. Et c’est ainsi que, de nos jours, c’est la célébration indigène la plus importante du continent.
Il est évident que des changements se sont produits au long des siècles, par le syncrétisme culturel mais aussi par l’évolution de la société mexicaine. Día de muertos étant une célébration liée à la mort, des différences existent selon les régions, les pratiques religieuses de chaque communauté, les traditions familiales et aussi les croyances personnelles de chacun. La célébration est aussi variée et riche que chacune de personnes la célébrant. Toutefois, il y a quelques éléments typiques que l’on peut juger indispensables.
Les éléments indispensables:
Crânes. C’est un des seuls éléments païens à avoir survécu avec aucun ou peu de changements. Typiquement, ils étaient confectionnés à partir de céréales et de miel. De nos jours, on les trouve aussi en sucre, au chocolat ou même à la pâte d’amandes. Il est courant de marquer le nom de la personne décédée sur le front. C’est un petit détail commun à offrir pendant la période avec le nom de la personne à qui on l’offre. Ceci est fait pour nous rappeler que personne n’échappe à la mort.
Nourriture. Fait pour restaurer l’âme du défunt qui est fatiguée après avoir autant voyagé depuis le Mictlán. Elle donne aussi la force pour faire le chemin du retour. Il est d’usage d’y mettre des plats typiques et surtout, la nourriture préférée des personnes auxquelles on a dédié l’autel.
Pan de Muerto. C’est un des éléments les plus appréciés de l’autel. Fait de pain brioché au sucre et à l’orange, il a différents formes selon la région du Mexique dans laquelle nous nous trouvons, la plus courante est un petit monticule sur lequel on trouve des formes d’os. Il représente le caractère éphémère de la vie, les larmes versés pour le défunt et aussi les quatre points cardinaux.
Objets personnels. Indispensables pour indiquer au mort que c’est son autel et non celui de quelqu’un d’autre. Les anciens mexicains mettaient le petate (une natte tissée utilisée pour dormir) du mort, ainsi que quelques-uns de ses vêtements. Actuellement, le petate a été substitué par une photographie du défunt ou d’autres objets lui ayant appartenu.
Cierges et bougies. Elles agissent comme des guides, leur flamme permet aux âmes de retrouver la lumière du monde des vivants. Dans plusieurs communautés indigènes, chaque cierge représente un défunt, le nombre dépend donc de la quantité d’âmes que la famille est prête à recevoir.
Papel Picado. Le papier est fragile et fort à la fois. Toute comme la vie. Les différents motifs qui y sont gravés représentent le potentiel de création que nous avons de notre vivant. Ce n’est pas parce que la vie est courte, que l’on doit être triste, au contraire, c’est parce qu’elle est courte que l’on doit l’embellir et en profiter.
Sel. Elément de purification, il préserve l’âme pendant le voyage de retour et lui permet de revenir l’année prochaine.
Eau. Elle purifie l’âme du défunt et lui permet de calmer sa soif. La marche depuis l’au-delà étant très longue et laborieuse, c’est un élément indispensable pour le bien-être des nos chers disparus.
Cempasúchitl et autres fleurs. La couleur de la fleur typique de cette époque symbolisait pour les anciens mexicains la lumière du soleil, source de vie. Un chemin de fleurs était mis en place pour mener à l’autel de façon à indiquer aux âmes le trajet à suivre depuis l’infra-monde jusqu’aux offrandes préparées en honneur des défunts.
Boissons. Alcoolisées ou non, elles accompagnent la table, l’objectif étant de célébrer la visite des personnes qui nous ont quittés, on s’assure qu’il y ait des boissons en abondance.
Encens. Le copal était utilisé par les peuples indigènes en signe d’offrande et de prière. De nos jours, il est possible, voir commun, d’utiliser toutes sortes des fragrances et pas uniquement les traditionnelles. L’encens est utilisé pour purifier l’endroit et ainsi éviter que les âmes soient ravies ou attaquées par de mauvais esprits.
Vous pouvez acceder à l’ensembles des lectures proposées dans la liste de lectures dédiée à la Fête des morts. Et si vous avez envie,
Pour aller plus loin:
Vous pouvez retrouver des lectures en version originelle pour votre catalogue en faisant clic sur cet autel: